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Elle est arrivée un jeudi soir avec une valise à la main
Elle s’est assise près du billard, et a commandé un verre de vin
Une veste en laine, un béret rouge d’où s’échappaient des cheveux gris
Quand elle souriait elle était tellement jolie
Depuis ce jour-là Marie Louise a fait partie du paysage
Chaque soir elle posait sa valise au Bar des Oiseaux de Passage
Dès qu’elle entrait on aurait dit qu’elle faisait entrer le bonheur
Tout en douceur elle s’est installée dans nos cœurs
Dans la valise de Marie-Louise, il y a sa vie
Ses souvenirs, ses paysages, tellement d’amours, tellement d’images
Elle nous parlait de ses rencontres, de son enfance, de ses voyages
Sa vie s’écrivait comme un conte dont elle nous effeuillait les pages
Combien d’heures avons-nous passé à la table de Marie-Louise
Combien de rêves chaque fois qu’elle ouvrait sa valise
Des fleurs séchées, des billets doux, une mèche de cheveux, un bijou
Un vagabond, un prince hindou, un écrivain, un peintre fou
Une boîte à musique, un galet, des cartes postales, une plume de geai
Un oiseau-lyre dans un jardin secret
Dans la valise de Marie-Louise, il y a sa vie
Ses souvenirs, ses paysages, tellement d’amours, tellement d’images
C’est vers la fin du mois d’avril, que Marie-Louise s’est envolée
On a retrouvé sa valise en haut du pont des Oiseliers
Elle était vide, ses souvenirs, Marie-Louise les a emportés
Dans sa valise, il n’en rien resté
Rien à tenir, rien à toucher, rien à saisir, rien à aimer
Rien à sentir, à respirer, rien à chérir, rien à rêver
Plus d’aquarelles d’étés indiens, plus de ballerines en satin
Dans sa valise, il n’y avait plus rien
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