Le temps d’écrire ces quelques lignes, la forêt va rouiller
Le temps de passer à la ligne, d’autres feuilles vont tomber
Il a déshabillé le chêne, le charme et le pommier
Il a dépouillé de leurs pennes l’orme et le châtaignier
Il est venu s’étendre sous le ciel de Novembre, l’automne est arrivé
Des oiseaux noirs hantent les vignes aux ceps décharnés
Monte le soir le chant du cygne sur les lacs embrumés
Il a étendu sur la plaine ses rideaux de fumée
Il a recouvert de lichens le tombeau de l’été
Il est venu s’étendre sous le ciel de Novembre, l’automne est arrivé
Le temps d’écrire ces quelques lignes, la forêt a rouillé
Le temps de lire entre les lignes, d’autres feuilles sont tombées
Il a mélangé dans mes veines le rouge et le rosé
Ce soir encore ma coupe est pleine des ombres du passé
Il est venu m’attendre sous le ciel de Novembre, l’automne est arrivé
Le chemin est jonché de reflets mordorés, l’automne est arrivé
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