FM7 a donc été mis à jour en FM8. Franchement, le terme anglais d'upgrade (mise à niveau) est plus approprié que celui d'update (mise à jour).
Première impression, la nouvelle interface. Excellent travail réalisé par NI. Tout est plus clair, moins fatiguant, mieux disposé. On note la reprise de la classification à la Kore, qui permet de choisir les sons en filtrant selon le type d'instrument, de synthèse, et d'attribut, tel articulation ou encore timbre. Un gros plus pour faciliter l'usage ordinaire du plugiciel, avec une excellente navigation par onglet. Les patches suivent également le format Kore Single Sound, ce qui facilite l'intégration avec Kore pour ceux qui le possèdent.
On est toujours face à de la synthèse FM, avec possibilité d'importer les sysex du DX, mais la synthèse a évolué. Avec FM7, on était limité à 6 opérateurs sine arrangés en 32 algorythmes ; très DX7 quoi. En revanche, FM8 ouvre la synthèse et permet de choisir jusqu'à 8 opérateurs et une grande variété d'ondes. Les 2 opérateurs supplémentaires ne figurent pas dans la synthèse Yamaha. Ils sont un générateur de bruit avec waveshapping incorporé, et un filtre multimodes avec enveloppe. De plus, la gestion des enveloppes est maintenant à plusieurs étapes, entièrement contrôlable par l'interface graphique de FM8. Excellent !
En mode expert, s'affiche une récapitulation des paramètres importants, chacun pouvant être affiché avec plus de détails si nécessaire. La mise en oeuvre par NI d'une matrice FM facilite grandement le routage. Mais pour moi, la nouveauté la plus importante réside en ce que ceux qui ne sont pas intéressés par les complexités de la FM ont accès à un mode Easy/Morph, lequel offre des fonctions simples qui modifient le son. Par exemple, modification de l'amplitude, nouveau routage de la LFO, rajout d'effets... Des petits trucs qui permettent de modifier le son sans pour autant se jeter dans les méandres du mode expert.
Toujours sur la partie son, FM7 présentait le schéma classique de deux effets standard, à savoir un chorus et un délai. Pas de quoi affoler mèmère. Avec FM8, on a droit à un rack complet de 11 effets type phaser, pitch delay, réverbe ou encore trémolo... et des EQ. Cela ressemble à Guitar Rig qui a sans doute servi de donneur.
NI nous dit qu'ils ont retravaillé sur la qualité du son en revisitant les convertisseurs D/A. Je veux bien les croire. Les nouveaux patches m'ont fait grande impression. Certes, le nouveau rack d'effets y est sans doute pour quelque chose, mais je note moins d'aliasing sur certains patches classiques type FM Bass.
Passons maintenant à une nouveauté, le sound morphing. Et oui, il est maintenant possible de faire de la FM morphing à l'aide d'une matrice 4 voies. On fait glisser des sons à partir du navigateur, et FM8 fait le reste. Super simple ! On peut rajouter des sons à un son de base, modifier les paramètres de base, choisir une affectation aléatoire des modifications... Cette matrice à 4 voies nous rappelle le Prophet VS, mais en plus simple. De plus, les mouvements du joystick sont tous enregistrables et peuvent être automatisés. Bravo NI.
On termine avec un séquenceur à 32 pas tout à fait analogue dans l'esprit, lequel est très bien représenté par des templates groove prêts à l'emploi. Les présélections donnent envie de jouer, un bon point supplémentaire.
En résumé, quand on sait que FM7 était déjà populaire, rien que par la possibilité d'importer des centaines de banques DX7, FM8 continue mais en mieux partout. Incroyable. NI a même rajouté dans les banques usine les deux volumes FM7 qui étaient payants, FM7 Sounds Vol.1 and Vol. 2. On a désormais 960 presets pour commencer à faire joujou. Pas mal non ?
Pour terminer, FM8 sonne mieux, est plus facile à programmer, permet d'obtenir plus de sons différents, est plus facile à naviguer et est plus immédiat.
Je cherche, mais je ne vois aucun aspect négatif, le prix restant en plus le même.
Alors bravo Native Instruments. On attend maintenant la même chose pour Pro-53 qui reste encore l'une des branches faibles de Komplete.
Allez, un 10/10 de ma part. Cela ne m'étonnerait pas de voir le même résultat dans la presse spécialisée.
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