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Des outils MAO hermétiques ou non ?

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  • Des outils MAO hermétiques ou non ?


    Bonjour,
    Dans le sujet "Lyle Mays ouvert par VCO: musique et équations physiques ont s'interrogeait d'une part sur le rapport musique et équations physiques (ou mathématiques) et l'éventuel hermétisme que cela pouvait susciter chez les musiciens. Dans le cas présent, en dehors de l'utilisation d'un patch Max MSP et de la transformation de la vidéo par Jitter (le pendant vidéo de Max MSP), on a cherché le rapport musique et équations. Pour le moins, il ne nous a pas semblé évident.
    Ceci étant, petit rappel, entre les fréquences, les durées, l'acoustique, la lutherie, la musique entretient une connivence avec les mathématiques et ses équations. Pour s'en convaincre, dans les émulations de synthés, le filtre Moog se traduit par une très belle équation et la Modulation de Fréquence n'est pas en reste... Même chose pour les synthés virtuels qui utilisent la modélisation physique comme Pianoteq, Brass2 d'Arturia, le Tassman 4 d'A.A.S., certains synthés natifs développés avec A.A.S. dans la suite d'Ableton Live.

    Et on retrouve le calcul mathématique dans le cadre de la musique algorithmique et qui s'appuie notamment sur le calcul des probabilités mais aussi du hasard, de l'aléatoire. On évoquera par la suite justement le hasard mais un hasard pouvant-être en quelque sorte programmé avec un patch Max MSP créé à partir des algorithms de K. Essl distribués dans sa RTC-Lib dès 1993 avec Max qui était développé à l'époque par l'Ircam et distribué par Opcode. Des algorithms qui ont servi de base, entre autres à Autechre pour la création de leurs patchs avec Max MSP. Ca promet un débat intéressant puisque c'est l'ordinateur qui va créer la musique. Aujourd'hui, avec Max for Live, on peut utiliser les algorithms de K.Essl pour piloter des synthés hardware ou virtuels.

    Mais pour lancer le sujet, évoquons OMAX, un logiciel créé par l'IRCAM à partir de Max MSP et qui se veut comme le note l'IRCAM dans sa présentation "un outil d'improvisation automatique et interactif dans Max" (http://forumnet.ircam.fr/product/omax/). Grosso modo, à partir du signal midi ou audio en direct d'un ou plusieurs musiciens, OMAX l'enregistre, l'assimile et le propose à nouveau aux musiciens dans l'état mais ensuite au fil de l'improvisation avec plusieurs transformations. Mieux, OMAX peut aussi s'appuyer sur d'anciennes sessions d'improvisation.
    A la base d'OMAX, on retrouve bien entendu les chercheurs de l'IRCAM mais aussi des jazzmen dont le multi-instrumentiste Bernard Lubat (souvenir ému du feu festival de Chateauvallon où il jouait avec le Michel Portal Unit). Et avant OMAX, dans une sorte de préfiguration en quelque sorte, c'est Steve Coleman qui avait développé son programme The Improviser et qui utilisait l'intelligence artificielle. Et en 1999, l'Ircam effectuait une commande à Steve Coleman pour qu'il développe son logiciel interactif le Rameses 2000 Project.
    Dans la vidéo ci-dessus, Bernard Lubat improvise au piano à New York lors de l'ImproTech Paris 2012 et Gérard Assayag (Ircam) est au commande d'OMAX. Sinon, il y a la présentation du projet et qui est assez sympa à découvrir : http://omax.ircam.fr/lubat/mediation/

    OMAX est-il un outil de recherche réservé de par sa complexité éventuelle aux musiciens et chercheurs des centres de recherche ? La réponse est non pour ceux qui utilisent Max MSP. Il est distribué dans la boutique de l'Ircam à 50 €. Avec son nouvel interface, il est relativement accessible et intuitif. J'entends par là que je suis en train de le découvrir dans un premier temps au niveau du midi. Sans avoir consulté l'aide détaillée dans le PDF accompagnant le programme, j'ai fait cet après-midi cette vidéo de découverte de la prise en main d'OMAX : http://www.deb8076.eu/Videos/OMAXTest2a75.mov
    Ca donne une toute petite idée des possibilités qu'on peut obtenir chez soi, derrière son ordinateur. Bien entendu, ce n'est qu'un début. Il faut maintenant que je découvre l'improvisation avec l'audio.

  • #2
    il y a quelques années, j'assistais à un séminaire spécialisé en statistiques. Un gars présentais un projet de génération de sons basé sur les probas, diffusé le soir même aux "Bozar" à Bruxelles : il faut que je retrouve ce contact, c'était sidérant !!

    VCO
    Korg MS 20 en double, SQ 10, PS 3100, DSI PEK, M-Audio 49, Roland TR 606, Midas Venice F32, etc..

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    • #3
      Envoyé par deb76 Voir le message
      [video=dailymotion;xvd76n]
      ... Même chose pour les synthés virtuels qui utilisent la modélisation physique comme Pianoteq, Brass2 d'Arturia, le Tassman 4 d'A.A.S., certains synthés natifs développés avec A.A.S. dans la suite d'Ableton Live. ....
      .........................................
      ....OMAX est-il un outil de recherche réservé de par sa complexité éventuelle aux musiciens et chercheurs des centres de recherche ? La réponse est non pour ceux qui utilisent Max MSP. Il est distribué dans la boutique de l'Ircam à 50 €. Avec son nouvel interface, il est relativement accessible et intuitif. J'entends par là que je suis en train de le découvrir dans un premier temps au niveau du midi. Sans avoir consulté l'aide détaillée dans le PDF accompagnant le programme, j'ai fait cet après-midi cette vidéo de découverte de la prise en main d'OMAX : http://www.deb8076.eu/Videos/OMAXTest2a75.mov
      Ca donne une toute petite idée des possibilités qu'on peut obtenir chez soi, derrière son ordinateur. Bien entendu, ce n'est qu'un début. Il faut maintenant que je découvre l'improvisation avec l'audio.

      On ne pourra pas dire que je ne l'ai pas cherché, je suis complètement décroché par toutes ces notions! (manque de bases et d'éducation à la musique moderne?)

      Je dirais donc que pour moi c'est globalement hermétique;;;;;;;
      "La vérité est dans la Beauté" (Leonard Cohen) et
      "Plusse que tu pédales moins fort, moinsse que tu avances plus vite" (sagesse vraiment populaire)
      vivement qu'on sorte!

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      • #4
        idem pour moi, je reste hermétique à tout cela, mais j'admire ls prouesse technique.
        J'étais pas au courant que ce genre de logiciel existait.
        On en apprend tous les jours.. grâce à AK ....Et au AKman
        Merci pour cet info.

        bison
        YAMAHA CP5 / sono piano HK LUCAS 1000 + satellites PR112 / piano acoustique SCHIMMEL / sono concert MARTIN AUDIO système F2 / console SOUNDCRAFT K2 40 voies / ampli Audiophonie WA6 WA9 WA12 / retour MARTIN AUDIO LE400 / micros scène statique AUDIO-TECHNICA / Casque AKG K240 MK2

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        • #5
          Bonjour,

          Merci pour vos réponses. Comme le soulignait Spidouz, Omax nous fait entrer dans l'intelligence artificielle et qui va de plus en plus prendre de l'importance dans les années à venir. Sinon, d'évidence, ce n'est pas un outil grand public. Ceci étant, il s'appréhende de façon assez intuitive, en tout cas, dans son option midi. Je n'ai pas encore testé les possibilités audio mais cela semble intéressant car en dehors du jeu instrumental, Omax analyse et restitue les caractéristiques spectrales, entre autres.

          En tout cas, une bonne nouvelle, c'est qu'Omax fonctionne avec le Max Runtime. C'est-à-dire, pour ceux qui n'ont pas la licence Max MSP (max 6 aujourd'hui), il leur suffit de télécharger la démo de Max 6 qui est fonctionnelle durant un mois. Après le mois d'essai, on peut néanmoins lire les patchs - mais sans pouvoir les modifier - et notamment faire tourner Omax.
          Pour le fonctionnement d'Omax, celui-ci est assez simple en midi. On enregistre un flux midi puis Omax le restitue avec des variations. Au début, j'étais gêné car je suis un piètre pianiste et ça ne donnait rien d'intéressant. Alors, j'ai contourné le problème, j'envoie dans Omax des phrases midi que j'ai créées avec Notion 3 ou 4 ou avec le feu et très regretté Interactive Phraze Synthesizer (IPS) des débuts de Cubase. Cet IPS, à partir d'une phrase musicale en midi permettait en temps réel de la modifier en profondeur, dans son rythme, dans ses hauteurs, dans le phrasé, et d'enregistrer en midi le résultat. C'était passionnant.
          Donc, en écrivant ses propres phrases musicales, Omax les restitue avec ses propres variations. On peut jouer avec les trois lecteurs auxquels on affecte en sortie audio des synthés hardware ou virtuels ou les deux à fois. Et comme ce n'est pas de l'aléatoire, les phrases musicales qu'on a écrites et qui sont recrées par Omax conservent leur code génétique, leur ADN. C'est vraiment très intéressant en terme de perspectives car d'une part, on peut enregistrer ce que propose Omax et donc de les réutiliser en écriture mais aussi en les réinjectant, mais aussi d'écrire spécifiquement des phrases pour Omax. Ce dernier devenant un instrument "augmenté" comme le qualifie l'Ircam. Et il ouvre ainsi des perspectives passionnantes dans ce qu'on appelle la musique mixte, c'est-à-dire ensemble instrumental contemporain et dispositif électronique. L'ensemble instrumental pouvant-être aussi une formation de jazz, de rock, électro, etc. Ou tout simplement nos propres set-up.

          Maitrisant, un peu mieux Omax, j'ai fait une autre vidéo avec en sortie des synthés hardware (Origin Arturia, Clavia G2 Engine, Yamaha EX5R et Korg 05R/W) et deux sorties virtuelles avec l'émulation d'UVI du Fairlight et Pianoteq 4 :

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