Chaque fois que je pense au passé, je te vois à la Gare des Chantiers
Où tant de fois nous nous sommes retrouvés, tant de fois nous nous sommes embrassés
Après quoi, nous allions au Café, nos fou-rires et nos doigts enlacés
Tant de fois nous avons écouté Petite Fleur sur le Juke-Box usé
Tant de mots, de moments partagés, de silences et de rêves étoilés
Des chansons mille fois repassées, un avion sans ailes pour s’envoler
Tout ce temps que nous avons passé, tes quinze ans et mes dix-sept étés
L’âge tendre où l’on apprend à s’aimer, à se prendre et à se pardonner
Puis bien sûr, nous nous sommes séparés, ce fut dur, tu as beaucoup pleuré
Mais bien sûr tes larmes ont séchées, tu avais encore tant à donner
Sans regrets, à quoi bon regretter, chacun est parti de son côté
D’autres sourires, d’autres êtres à aimer, d’autres soupirs et d’autres cœurs brisés
Cette histoire devrait s’arrêter là, mais le destin nous surprend quelques fois
Aujourd’hui, nous nous sommes retrouvés, de nouveau nos doigts sont enlacés
C’est à croire que les avions sans ailes font parfois des rêves éternels
Dans nos cœurs, même après tant d’années, la Petite Fleur ne s’est jamais fanée
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