une bien triste nouvelle (fermeture de Pleyel)

[Lylo]

Ceci dit, il a quand même un peu raison, au sens où Pleyel aurait dû se mettre au même niveau que Steiway ou Bösendorfer. Or les derniers pianos à queue de la marque n'ont pas cette qualité de son. Pour en avoir discuté souvent avec de nombreux pro, concertistes, enseignants au conservatoire de Paris et au conservatoire national de région, seul Fazioli arrive à venir troubler le duo gagnant, suivi par Bechstein et Schimmel.

En revanche, il y a des Gaveau et des Pleyel d'avant guerre qui sont tout à fait remarquables. Non seulement au niveau son, mais également au niveau meuble (marqueterie, bois...).

Si Pleyel avait continuer à travailler sur la qualité, s'était associée à de grands concertistes, on en serait peut-être pas là. Mais ça fait beaucoup de si ! Pourtant, Ignace Pleyel avait tout compris quand il rétrocédait à Chopin 10% de commission sur la vente d'un de ses pianos à queue.

Par principe j'évite de tirer sur les ambulances, du moins j'essai et là c'était tout de même du style "bah ce n'est pas une grosse perte, ce n'était plus des Pleyel" je trouve que c'est un raisonnement à courte vu même si c'est en parti fondé.

[belempa]

J´ai toujours un vieux Gaveau droit qui traîne dans un garage en Provence ,
hélas il est cuit depuis le temps ...

[Swikkythorn]

...si l'année X, tu perds 200 000 euros, donc tu les dois à ta banque. Si l'année suivante, tu fais -50 000 de perte, la banque ne te fera pas cadeau des 200 000 euros perdu l'année d'avant juste parce que tu as clôturé tes comptes. Elle va donc réclamer 250 000 euros.

Pas du tout d'accord. Le montant du prêt contracté auprès d'une banque (ex. 75 k€) est différent du résultat de la société ( ex. - 200 k€).

Tu perds 200 k€, c'est ta société qui les a perdus et non la banque.
La société ne doit à la banque que le capital emprunté + intérêts (75 k€). Ni plus, ni moins.

La banque a donc déjà touché ses "frais financiers" sur les 75 k€ prêtés au départ , qui ont en partie contribués au résultat (ici négatif). Sinon ça voudrait dire que la banque est actionnaire, ce qui est interdit ou risqué pour elle.

L'année suivante, la société perd 50 k€, mais la banque a toujours touché ses frais financiers sur les 75 k€ moins le capital remboursé l'année précédente.
La société ne doit à la banque que le solde sur ces 75 k€ qui diminue (disons 65 k€ restant), même si les pertes cumulés de la société "augmentent" à -250 k€.

La banque est gagnante à tous les coups excepté si la boîte ferme (mais généralement elle se couvre très bien avec d'autres garanties sur le patron ...)

Je croyais que les reports à nouveau ne marchaient qu'en bénéfice. Je vais rafraîchir mes notions.

En tout cas l'établissement ferme ou va être repris, malheureusement pour elle.

[Francois]

Disons que c'est surtout dommage de voir la marque Pleyel se casse la figure une fois de plus, alors que c'est l'un des plus grands noms du piano, historiquement.

Swikkythorn, la perte d'un exercice est fiscalement reportable sur les cinq exercices ultérieurs, c'est à dire qu'elle peut être déduite des résultats bénéficiaires de ces cinq exercices.

[Swikkythorn]

Merci.

La perte d'un exercice est-elle fiscalement reportable sur les résultats des 5 exercices ultérieurs qui seraient chacun déficitaires ?

[powerchordfx]

Tu peux devoir 75 000 à la banque mais tu ne parles que de l'emprunt. Les 125 000 restant en négatif, ils sont forcément chez quelqu'un : c'est à dire sous forme de dettes envers les fournisseurs, dettes envers les actionnaires de la société ou tu as pioché dans le fond de roulement. La banque, c'était pour simplifier au maximum l'explication, c'est à dire si ton fond de roulement est à 0 et que tu as soldé tous les fournisseurs et que aucun des actionnaires a les moyens de mettre de l'argent dans la société, si tu as 75 000 en emprunts, les 125 000 qui suivent, la société sera obligée de les emprunter à la banque...

Pour revenir au sujet et répondre à Lylo sur les "pianistes perfectionnistes", je suis tombé cet été (par hasard) sur Pianomania : "A la recherche du son parfait" passé sur Arte. Voici l'article : http://www.qobuz.com/info/MAGAZINE-A...ie-en-DVD57181 .

Le son Pleyel me semble pas très universel, les banques de samples de piano, ce sont toutes les autres marques qui ont été citée (+Kawai)... Je n'ai pas vu de banques Pleyel ? Vous en connaissez ?

[powerchordfx]

Merci.

La perte d'un exercice est-elle fiscalement reportable sur les résultats des 5 exercices ultérieurs qui seraient chacun déficitaires ?

Je ne sais pas si François a pris le chiffre 5 pour cette raison mais au bout de 5 années déficitaires, l'Etat t'imposera de fermer ta société (là encore, je simplifie à mort). Grosso-modo, c'est le cas le Pleyel : c'est fait pour que les dettes ne s'accumulent trop longtemps et éviter un sur-endettement des actionnaires.

[Francois]

J'ai pris le chiffre tel qu'il est défini par la loi.

[Swikkythorn]

Merci pour vos explications.

Dans le cas où la société est à sec (et que la banque continue à lui prêter ...), elle sera obligé d'emprunter les 125 k€ qui apparaitront donc dans les dettes financières du bilan, et non dans le compte de résultat.

Une piste pour un repreneur ?

[skunk]

Avec un peu de retard, c'est une bien triste nouvelle effectivement.

A part arthuria, je me demande s'il reste des entreprise française (dans la music). C'est bien dommage car on à également notre mot à dire dans cette univers.