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La musique modale

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  • #16
    Bonjour,

    Oui c'est un sujet intéressant.
    Je suis nouvel inscrit, novice sur mon PA900, et je ne peux pas participer sur les sujets techniques d'arrangeurs pour l'instant.
    Cependant sur ce sujet, je peux peut être apporter des éclairages.

    EDIT: je ne pensais pas du tout en écrire tant, mais bon maintenant c'est fait.

    Il y a eu une discussion récente sur le livre Marc Levine, qui a été fermée, dommage. Je préfère de beaucoup le livre Jacques Siron "La partition intérieure" (un pavé !!), très bien structuré et beaucoup plus clair sur le vocabulaire français (je pourrais commenter si besoin).
    Le livre de Marc Levine est une traduction, et d'autre part les anglophones utilisent "scale" pour gamme et pour échelle, et même des fois pour mode (!!)

    (je ne quitte pas le sujet)

    Une "échelle" est un ensemble de notes (un réservoir de notes), chaque note à la même importance, il n'y a pas de tonique, ni dominante, ni degrés etc... Une échelle a souvent entre 5 et 8 notes (qui se répètent aux octaves). Une échelle n'a pas vraiment de nom, on la nomme souvent par sa gamme la plus courante (ex échelle de la gamme majeure).
    Une "gamme" est une échelle munie d'une tonique (et de degrés). Cette tonique structure l'échelle, elle devient une gamme avec une note principale de repos.
    Un "mode" est une gamme aussi, mais on utilise actuellement et en Jazz, ce mot pour désigner les différentes gammes obtenues par permutations sur une échelle (chaque note de l'échelle peut être prise comme tonique). Donc une échelle a autant de modes que de notes, mais certains modes sont plus utilisés que d'autres.
    Les modes ionien, dorien, phrygien, lydien, mixolydien, éolien (ou aéolien), locrien etc... sont des modes de l'échelle de la gamme majeure.
    On peut préciser "mineur dorien" ou "majeur Lydien", mais c'est superflu. En classqiue ils n'ont gardé que majeur et mineur (avec plusieurs variantes de mineur). Il est préférable de ne pas mélanger les dénominations.
    Ces noms peuvent paraître étranges au début, mais cette dénomination est bien préférable à celle utilisée dans les années 50-60 en France (qui vient du classique): C dorien est appelé alors Do en mode de Ré (c'est à dire qu'on est sur l'échelle Sib majeur) ...!!!!!!! ça fait des noeuds dans ma petite tête !!! Cette appellation des modes n'est plus utilisée actuellement en Jazz (quelques fois en Jazz manouche..).
    Les modes médiévaux n'avaient ces noms là (plutôt protus, deutérus ...), et surtout il avaient des notes de repos (finale, teneur ...) ET ils étaient associés a de petites formules mélodiques indispensables et typiques (mélismes ...).
    De la Grèce, au Moyen Âge, au XIXe siècle, au Jazz, la notion de musique modale et l'utilisation de modes a beaucoup évolué (on a perdu certaines choses, on en a gagné d'autres).

    On peut construire les modes de la gamme mineur mélodique (forme ascendante, dite aussi mineure Jazz). Les noms se compliquent car on fait référence aux autres modes cités, mais en les altérant: ex Lydien b7 ... qui est aussi Mixolydien #4 .. donc ça se complique un peu car chacun altère la note qu'il préfère en fonction du mode habituel auquel il le rattache (dans l'ex Lydien ou Mixolydien). Dans l'ex je préfère Mixolydien #4 car il est plus utilisé sur un accord V (G7 en C), donc il est plutôt rattaché au mixolydien.
    (je peux développer un peu plus mais je veux rester dans le sujet)



    Les modes dans le jeu:
    Pour moi il faut distinguer "le jeu modal" et "le jeu avec les modes" (qui est un jeu tonal).

    Le jeu modal est je crois caractérisé par: seulement 1 ou 2 modes dans le morceau, de grandes plages modales (avec le même mode) pendant 8 ou 16 mesures en gros, l'harmonie est plutôt statique, l'improvisateur installe le mode (avec des caractéristiques du mode et du thème) puis va l'explorer dans tous ses recoins à l'aide de phrases (qui peuvent être répétitives, transposées modalement...), il utilise peu les chromatismes (qui auraient tendance à faire quitter le mode), les cadences sont très souvent I II I ou I bVII I (on évite fortement les cadences tonales comme le II V I). En plus du mode, il peut y avoir un mode rythmique ou harmo-rythmique. On dit aussi "climat modal". Typiquement c'est "So What" (Miles Davis). Miles avait en modal un faible débit mélodique (peu de notes, mais pile poil où il faut, gestion des silences expressifs), mais d'autres ont joué en modal avec un fort débit mélodique.
    L'improvisation modale n'est pas plus facile que celle tonale (ci dessous) (on le dit souvent aux débutants, et dans beaucoup de méthodes): il faut savoir à fond utiliser relativement peu d'éléments si on veut que ça soit intéressant, il est plus difficile de varier, de faire sentir la carrure, de renouveler son solo ...
    Le développement modal a dans ce cas des points communs avec la musique indienne (au Sitar par ex), mais je ne m'étend pas.

    Le jeu tonal (en Jazz) est plutôt caractérisé par: un débit harmonique dense ( souvent 2 accords par mesure, mais aussi 1 ou 4), des modulations fréquentes mais passagères (ex modulation toutes la 4 mesures, voire 2), utilisation très fréquente (presque une manie !! LOL) de la cadence II V I (et de toutes ses dérivées) pour affirmer chaque modulation, le soliste "suit la grille" d'accords (mais il peut l'altérer, aux autres de suivre !!), les modulations sont souvent "aux tons éloignés" (pour un musicien classique), les modulations à 1 ton en descendant sont fréquentes (ex tonalités de C Bb Ab ...). Le Bebop (Charlie Parker dit "Bird") est typique du jeu tonal (poussé à ses limites).

    Le jeu tonal avec les modes
    Vers les années 50-60, la Berkley School a commencé à utiliser les modes pour analyser du jazz tonal (là c'est ce que j'ai cru comprendre): ça a donné "le jeu avec les modes " en tonal. Grosse différence avec le modal: le mode n'est plus pris par rapport à une tonique (même passagère), mais par rapport à la fondamentale de chaque accord !!!!!! (c'est pas rien !!!). Le mode n'est pas "installé", il n'y a pas de "climat modal", le "mode" n'est alors qu'un outil (intéressant certes) pour le travail.

    Pour moi ce n'est qu'une manière de voir: utile bien sûr, mais son développement a tendance maintenant à paralyser l'improvisateur débutant (c'est du à la popularité des Play Backs de Aebersold et ses livrets)
    Un bête anatole (terme français uniquement, c'était le nom du squelette dans les salles de cours des étudiants de médecine !!! LOL) de base (I VI II V): CM7 Am7 Dm7 G7 qui serait joué uniquement sur une échelle de C (ce qui est rare) serait analysé Cionien puis Aéolien puis Ddorien puis Gmixolydien. On voit bien que dans ce cas, ça complique plus qu'autre chose.

    L'improvisateur tonal (en général), quand il improvise, n'a pas le temps de penser en modes: son cerveau est mobilisé par tout le contexte musical (les autres, l'accompagnement etc...), il écoute les phrases venir en lui (et les trie) en fonction de ce contexte (il réagit en permanence), et il "pré-entend" le contexte (surtout harmonique) qui va suivre (les prochaines modulations) ...
    Cependant un petit coup d'oeil de temps sur la grille ne fait pas de mal (LOL !!!).
    L'improvisateur est sur le fil du rasoir, en danger, il prend des risques ... (son écoute intérieure doit être très entraînée)

    PAR CONTRE, l'improvisateur tonal se sert des modes quand il travaille (!!!!)... ça ouvre les oreilles, d'autres possibilités, donne des idées, ré-ordonne ce qu'on sait ou joue déjà, globalise une impression musicale qu'on avait...
    Le jeu avec les modes est un outil (ou une méthode) de travail... (ce n'est pas le seul...), et ça fait progresser. Ce travail engrangé au fond de soi ressortira lors des vrais impros sous forme de détours, contours, virages, dérapages contrôlés ... (! LOL !!)
    Vu comme ça les modes permettent surtout (pour moi) de mieux gérer les altérations.

    Une autre notation intéressante des modes (pour le jeu avec les modes) est de prendre le nom de l'accord et d'ajouter les extensions, on arrive à la notion équivalente de "gamme d'accord":
    ex: Xdorien est noté Xm7 9 13 11 (ces nombres sont mis un peu au dessus, en "exposant"). Beaucoup mettent le 11 avant le 13 (car empilement de tierces), mais c'est plus clair de mettre en dernier (la quarte est souvent une "quarte floue" sur les accords majeurs (ça c'est mon jargon LOL!)).
    Dans le symbole d'accord X dit le 1-5 (si b5 on précise), m7 dit le 3-7 (l'axe, de Siron), les 2 premières extensions disent le 9-13 (ou 2-6), et il reste la 4e (floue !). Chaque "paire" est une quinte (juste ou altérée)
    Ecrit comme ça ont voit mieux les points communs et les différences entres des modes proches, et surtout on voit sur quel accord ils peuvent assez bien fonctionner...
    Le chiffrage des extensions se fait toujours par rapport à la gamme majeure (13 est la note A sur CM7 ou sur Cm7 ou tout autre accord de fondamentale C).

    Exemple d'utilisation des modes: travail sur le II V I
    Sur un II V I (cadence jazz typique): le mouvement principal est II I, relié par un V qui va apporter de la tension. Cette cadence renforce la tonalité (du moment) en disant les 1/2 tons caractéristiques de cette tonalité, et leur mouvement.
    en C: Dm7 G7 CM7 dit qu'on a passages des notes C à B et F à E, et ces notes sont l'axe de Dm7 (C,F) et CM7 (B,E) (Ces passages sont importants à faire sentir dans l'impro). L'accord de tension (G7 ou ses remplaçants) comporte le triton B F, qui donne une partie de la tension.

    Mais il y a d'autres passages (des petits chemins): on peut passer par les notes A A G (une pour chaque accord, ses notes "cibles" sont reliées dans une phrase), mais c'est un peu mou, ça manque de 1/2 tons pour un Jazzeux (!!!). On a envie de faire A Ab G, donc on altère G7 en G7 b9 !!!
    ou bien D D D serait un peu plat (sauf le D sur CM7 qui fait 9e), le jazzman peut préfèrer E Eb D, là on a altéré (et étendu ici) en Dm7 9 , G7 b13 , CM7 9 .
    On voit que les modes avec b9 et/ou avec b13 méritent d'être travaillés, engrangés (par ex, car il y a encore d'autres petits passages, des couloirs, des souterrains dans un II V I ... LOL )...

    Comme le bassiste adore aussi les 1/2 tons (qui se ressemble s'assemble !!), il aime bien faire comme basses: D Db C, donc le II V I peut devenir Dm7 Db7 CM7. Et ça vaut le coup de comparer et expérimenter les modes altérés sur G7 et Db7 (la fameuse "substitution tritonique", abrégée souvent en "subV") ... C'est une manière de "linéariser la basse" (ça ressemble un peu à l'utilisation des renversements pour les classiques).


    En guise conclusion provisoire
    Donc le travail "des modes, des gammes d'accords, des extensions et altérations, des passages chromatiques" revient un peu au même, c'est chacun une manière de voir, de globaliser, de sentir... d'engranger dans sa tête, dans ses oreilles et surtout dans son bide ...

    Chaque accord, en tonal, n'est pas "un point", mais une "flèche": il vient de quelque part, et va vers quelque part.
    La musique est mouvement !.

    Pour les modes en musique irlandaise on y reviendra (j'ai quelques éléments, mais en plus court !), car j'ai beaucoup trop abusé de votre patience.

    Si vous avez eu le courage de me lire jusque là, c'est que vous allez devenir accro !!!! LOL
    ou alors (plus probable !!) que vous allez retourner à votre clavier écoeuré par tant de mots indigestes pour si peu !!!! LOL !!!
    Dans les 2 cas vous aurez raison !
    Allez je vais prendre une petite bière bien méritée, car j'ai sué ... (difficile de donner pas mal d'infos, sans dériver du sujet !!)

    Musicalement,
    Alain
    Roland RD2000, Nord Piano 2 HP, KORG PA900
    FocusRite Scarlett 6i6, Lucas Nano 300, 2xMonitors CM30,
    MacBookPro + Logic Pro X + divers VSTs (AU), Zoom Q2n, Boss VE-5

    Cheminer ou arriver: quel est mon but ? La musique est un chemin infini...

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    • #17
      Merci pour ces explications un peu trop courte à mon goût.

      Mat
      C'est bizarre j'ai les mains qui sentent la viande

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      • #18
        La musique modale

        Ouarf rien a voir avec la musique anale lol

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        • #19
          Pour être honnête, je n'ai jamais compris l'intérêt de ces modes. Je veux dire qu'elle est la différence entre dire que, par exemple, je suis sur un accord sur le 3e degré d'une gamme de do majeur et je suis sur un mode phrygien de mi ?

          Je comprends par contre l'intérêt d'un point de vue guitaristique où on raisonne plus en terme de schéma que de notes.

          Kawai MP10
          Akai Advance 61 - Roland A800-Pro - Novation 25SL MkII - Behringer FCB-1010 - M-Audio Uno
          guitare WSL White beauty
          Hohner Melodica Fire
          Adam A5 - AKG K-702 - RME Fireface UCX - RØDE NT1-A
          Sonar Platinum
          Komplete 9, Scarbee Pre-Bass, Soundiron Emotional Piano, Overloud TH2, Overloud Mark Studio 1, AAS Ultra Analog VA-2, Sample Tank 2.5 L, Sonik Synth 2, Jamstix 3 Studio, Sonic Reality Drum Masters, Nomad Factory Integral Studio Pack III ...

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          • #20
            Bonjour X-dark,
            Merci de ta franchise.
            As tu lu en entier mon long message? (prends ton temps, c'est assez dense je crois)

            Réponse très brève: Ça dépend du contexte harmonique.

            (Je fais référence maintenant à mon long message, mais j'essaie de préciser pour toi)

            Si tu joues un morceau modal en E phrygien: ta tonique est E, c'est la note de repos, tout converge explicitement ou implicitement vers E, l'accord de Em est l'accord de tonique avec son mode ... On fait bien sentir F-E ... (d'ailleurs ce n'est pas un mode très facile en modal, à cause de ce b9 du mode, on tombe souvent "l'hispanisant", avec une tierce du mode fluctuante)
            Dans un morceau comme ça on ne peux pas vraiment sentir "le poids de la tonique" (et donc des intervalles par rapport à cette tonique) si on se positionne en "III de C", je crois là qu'il faut se positionner en Iphrygien (pour bien sentir le poids de cette tonique E et son mode).

            Si tu joues en tonal, par ex Em dans un anatole légèrement changé:
            Em7 Am7 Dm7 G7 aboutissant à CM7
            on a une "cascade de quintes" (très courante), Em7 est un remplaçant (je ne dis pas substitution volontairement) du premier CM7 (c'est un CM7 9 sans fondamentale, "rootless" pour les anglophones).
            Là, la tonique (provisoire) est C, son poids est là dans l'oreille (même si elle n'est pas exprimée dans l'accord Em7)... d'ailleurs le bassiste peut jouer un C s'il préfère qu'on entende mieux un CM7 9.
            Ici Em7 emmène sur Am7 (ou même A7 pour toniciser le Dm7). Donc le Em7 (un peu altéré) peut être du II du Dm7 (donc ce n'est plus un III de C).
            Donc ce Em7 est devenu un II de Dm7 (un semi-repos, un annonceur, qui emmène vers), alors qu'avant c'était plutôt un accord de tonique (repos, une arrivée pour peu de temps ou longtemps) déguisé.... On envoie pas les même phrases sur un repos, un annonceur ou une tension car les repères, les jalons ne sont pas les mêmes (départ ... arrivée).

            D'autre part (et c'est courant) ce Em7 pouvait peut être dans la (ou les mesures ) d'avant un I: ex avec F#m7b5 B7 Em7 (le II V I en mineur fréquent).
            Là on a ambiguïté volontaire du Em7 (c'est un accord "pivot" de la modulation, au sens classique).

            Tu as raison dans 2 cas (je crois): III de C c'est pareil que phrygien
            - si tu as très bien intégré la (ou les) tonique provisoire. Tu joues alors "sur l'échelle", qu'importe le degré, tu t'en moques, puis que tu adaptes ta tonique (et tout son poids) au feeling. C'est bien, certains font comme ça, ça marche. Je crains quand même une certaine perte de jalons (donc des doutes supplémentaires, des insécurités supplémentaires) en impro dans sur certaines grilles (et pas les plus difficiles)
            ex en C (2 accords par mesure), je fais une grille "type jazz" au pif (Yeah, vive l'impro au clavier (d'ordi !!!)), là j'entend pas trop ce que je te propose, mais bon qui me semble courant ....:
            CM7 D7 Dm7 G7
            CM7 Ab7 Db7 CM7

            - si tu ne modules pas (beaucoup de thèmes pop ne modulent pas (ils sont diatoniques), mais le jazz tonal module très souvent.
            En effet si tu ne modules pas et si tu n'altères pas, il ne faut pas t'embêter (car les modes/extensions/altérations sont un outil pour moduler, et altérer).
            Tu as une "échelle" (de C majeur par ex) et tu l'explores dans tous les sens, c'est bien aussi.
            On arrive a une jeu tonal en C majeur sur tout le morceau. Ce n'est pas le plus facile, pour varier, il faut de la ressource (harmonique diatonique, rythmique ...) ... mais de bons musiciens de rock y arrivent bien sûr....

            - les points de vue en opposition guitare/clavier pour les modes, à mon avis ça n'a rien à voir... pour moi les modes ne sont pas du tout une question de technique instrumentale: on a des schémas visuels à la guitare, mais aussi au clavier (et ce ne sont pas du tout les mêmes, je fais des deux). Chaque instrument (j'en ai pratiqué plusieurs) a sa technique (évident) mais aussi son mode de repérage dans ce monde de quelques octaves (et encore je limite).
            La notion de mode est une écoute en profondeur (modal) ou un moyen de se repérer (tonal) (je résume grossièrement, j'ai un peu nuancé dans mon message précédent). Ça ne dépend pas de l'instrument (...... et le sax dans tout ça ??? qui a uniquement des schémas tactiles).

            Quand on fait une "penta en position" à la guitare, on fait la même chose que jouer sur les "touches blanches" au clavier (j'ai fait et je fais encore les deux !!! mais je m'en libère !!!)... on est plus dans un jeu digital que musical (ARRRGH, je sais que c'est dur, mais je prend ça pour moi aussi). AMHA ce sont les étapes du début (et c'est bien). Après on prend un peu de recul, progressivement suivant ses capacités, et c'est bien. Après encore on commence un peu à approfondir, et c'est mieux: on connaît mieux son manche ou son clavier (etc..., je me freine, j'essaie de ne pas dériver...)


            Je te remercie de ta question: sur le III de C et mode phrygien, et aussi sur le côté guitare/clavier. Cette question je crois brûle les lèvres de beaucoup, donc ce sera utile à la communauté.

            J'ai donné quelques éléments, mais c'est un outil "multi-facettes" ... qui mérite de la pratique ... (surtout en le voyant sous l'aspect extensions/altérations AMHA)
            J'ai conscience de ne pas avoir répondu à toutes tes questions, j'espère surtout ne pas avoir noyé le poisson !!!!! LOL
            Si tu as un exemple qui te pose problème, donnes le... ce sera peut être plus simple (j'espère !!!???)

            En parlant d'exemples, BONUS pour ceux qui ont suivi (!!): voici un lien sur des grilles de standards de jazz (transposables) des années 1920 à 1980 en gros, sans mélodie donc LEGALES, ces grilles sont des bases courantes utilisées en jam, et surtout les reprises sont clairement présentées (c'est un autre débat .....)
            C'est utile pour s'entraîner (même dans les tonalités difficiles au clavier LOL !), ou bien pour tout transposer en C ou Am pour analyser toutes les cadences. (les tonalités de base sont bonnes AMHA, ce qui n'est pas toujours le cas sur les sites ...)

            Il y a des grilles simples et des compliquées (et tout les intermédiaires) ... fouinez ... piquez au hazard ... modulez... ça aura toujours du bon ....
            Les thèmes sont des fois "indigents" (voir Youtube) tant pis (comédie Broadway, Tin Pan Alley, etc...), là c'est l'harmonisation qui intéresse ... toutes les petites séquences et les petites modulations ...
            Je sais que tous ces thèmes ne sont familiers qu'aux américains (années 1920 à 1945, c'est l'équivalent en gros de notre musette !!! (sans sens péjoratif aucun)).
            Quand auront nous ce genre de site pour des "standard français": Brel, Brassens, Moustaki, Aznavour, (je sais je suis ringard) , mais aussi Cabrel, Benabar, Obispo ...
            Ici c'est une approche (que vous connaissez certainement, mais ce n'est pas en forme de grille):


            Comme j'aime souvent finir par une phrase "pseudo-philosophique" (j'aime ça, c'est naïf je sais, mais j'assume à mon âge ! ... certains vont rire, tant pis):

            L'écoute, l'écoute, de soi et des autres ....
            (ici je fais surtout référence à la musique)

            Certains auront remarqué que je suis bavard quand le sujet m'intéresse .... (je n'arrive pas à tourner mes doigts sept fois autour de mon clavier (d'ordi) ... et vous ??? LOL)


            Bien musicalement à tous,
            Alain
            Dernière modification par Alain44, 10 mars 2015, 19h12.
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            Cheminer ou arriver: quel est mon but ? La musique est un chemin infini...

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            • #21
              Salut Alain,

              :super :super :super !!! Enfin une (double) contribution qui sort du lot :8) - je commençais à m'inquiéter pour les AKiens

              NB : tu pourrais avantageusement remplacer tous ces affreux LOL par des émoticônes genre , voire ils sont disponibles en cliquant sur le bouton Aller en mode avancé, complété éventuellement par le lien Plus

              Alain (un autre :roll: )

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              • #22
                Envoyé par Alain44 Voir le message
                As tu lu en entier mon long message? (prends ton temps, c'est assez dense je crois)
                La première lecture m'a un peu perdu de par la densité du propos et de l'orientation jazz de ce dernier. Mes repères sont plus classiques en terme de théorie. Mais le sujet m'intéresse. Il faudrait que je fasse une lecture avec un clavier devans les yeux pour entendre ce que tu essayes d'expliquer.

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                • #23
                  Locrien #5 :mefie... Peux-tu préciser les notes de la gamme ?
                  en fait, c'est locrien bécarre5, càd le mode phrygien;
                  on prend la gamme majeure de référence et on la joue 2 tons plus haut;
                  ex: j'ai du mal à jouer la gamme de C# majeur, alors que jouer fa phrygien, ça roule nickel dans les doigts!... question de goût mais surtout de couleur sonore.
                  http://www.soundcloud.com/rafkey

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                  • #24
                    Envoyé par iaorana Voir le message
                    Salut Alain,

                    :super :super :super !!! Enfin une (double) contribution qui sort du lot :8) - je commençais à m'inquiéter pour les AKiens

                    NB : tu pourrais avantageusement remplacer tous ces affreux LOL par des émoticônes genre , voire ils sont disponibles en cliquant sur le bouton Aller en mode avancé, complété éventuellement par le lien Plus

                    Alain (un autre :roll: )
                    A dire vrai, pour ma part je suis un peu déçu. J'avais espéré que la visualisation des modes avec la représentation circulaire, avec leur symétrie par couple allait au moins susciter un commentaire, positif ou négatif, mais non, rien..

                    Commentaire


                    • #25
                      Envoyé par rafkey Voir le message
                      en fait, c'est locrien bécarre5, càd le mode phrygien;
                      Ah, c'est bien ce que j'avais deviné !

                      Envoyé par deb76
                      A dire vrai, pour ma part je suis un peu déçu. J'avais espéré que la visualisation des modes avec la représentation circulaire, avec leur symétrie par couple allait au moins susciter un commentaire, positif ou négatif, mais non, rien..
                      Peut-être par qu'il s'agit d'une représentation géométrique de propriétés arithmétiques de séquences d'intervalles modulo 12, qui n'a pas d'image équivalente sur un clavier de piano. La plupart des AKiens raisonnent en pianistes, ne l'oublions pas ! En quoi cette représentation peut-elle aider l'improvisation ?
                      Dernière modification par iaorana, 11 mars 2015, 19h26. Motif: ajout

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                      • #26
                        Envoyé par iaorana Voir le message
                        Ah, c'est bien ce que j'avais deviné !


                        Peut-être par qu'il s'agit d'une représentation géométrique de propriétés arithmétiques de séquences d'intervalles modulo 12, qui n'a pas d'image équivalente sur un clavier de piano. La plupart des AKiens raisonnent en pianistes, ne l'oublions pas ! En quoi cette représentation peut-elle aider l'improvisation ?
                        Le thème étant la musique modale, je me suis permis de montrer cette représentation géométrique, et cette représentation circulaire est de plus en plus utilisée de façon pédagogique, notamment aux Etats Unis, et y compris par des jazzmen. Si tu inscris dans le cercle chromatique d'un accord tu as immédiatement sa structure intervallique en demi-tons qui apparait.
                        Mais bon, je n'insiste pas, je me retire sur la pointe des pieds, toutes mes excuses, je n'avais pas compris que le sujet était réservé à la pratique de l'improvisation.

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                        • #27
                          Envoyé par deb76 Voir le message
                          Mais bon, je n'insiste pas, je me retire sur la pointe des pieds, toutes mes excuses, je n'avais pas compris que le sujet était réservé à la pratique de l'improvisation.
                          Non non Didier, ne t'en va surtout pas : mea culpa :oops: ! J'en étais resté au sujet de l'ancienne discussion, celle-ci est beaucoup plus ouverte telle que présentée par pianovelo .

                          Même si la finalité est d'aider à composer et jouer de la bonne musique, c'est à dire qui "sonne", des représentations géométriques comme celle que tu décris sont idéales comme support d'explications. Un bon dessin vaut mieux qu'un long discours, et il est dommage que les longues explications de notre nouvel ami Alain44 ne puissent être flanquées de quelques figures... :?

                          [HS]
                          Malheureusement - et c'est le plus gros reproche que je fais à l'ordinateur - c'est qu'on n'y trouve pas d'outil commode pour dessiner ! Moyennant quoi, vous l'aurez certainement remarqué, les gens ne savent plus dessiner, donc ils dessinent encore moins. Faute de schémas, les notices des matériels (e.g. instruments de musique) et logiciels (e.g. les monstrueux DAW) sont constituées de centaines de pages de texte linéaire, ponctuées ça et là de copies d'écrans brutes (i.e. dépourvues de flèches et bulles explicatives). La navigation par le biais d'hyperliens s'apparente pour moi à un parcours entre des récifs qui conduit irrémédiablement à un naufrage :oups !
                          [/HS]

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                          • #28
                            Des '1' et des '2', c'est sympa, mais ça ne me parle pas; je préfère raisonner en degré de 1 à 7, puisqu'on est en heptatonique.
                            J'ai lu sur le net un petit récap sur ces gammes : on en dénombre 28 utilisées couramment... quant à leur assimilation, je suis encore loin du compte
                            http://www.soundcloud.com/rafkey

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                            • #29
                              Envoyé par rafkey Voir le message
                              Des '1' et des '2', c'est sympa, mais ça ne me parle pas; je préfère raisonner en degré de 1 à 7, puisqu'on est en heptatonique.
                              J'ai lu sur le net un petit récap sur ces gammes : on en dénombre 28 utilisées couramment... quant à leur assimilation, je suis encore loin du compte
                              Nous autres pianistes avons une chance inouïe - l'ai-je déjà dit :mefie ? Le clavier de nos instruments n'est pas constitué d'actionneurs identiques alignés - vous imaginez : un désert blanc linéaire de 88 touches ... ! Ces courtes touches noires, entrelacées par groupes de 2 ou 3, jalonnent le paysage et permettent de nous y retrouver, tout en sauvegardant la périodicité inhérente à notre musique occidentale ou ses dérivées :8)

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                              • #30
                                Remarque générale concernant le fonctionnement du forum, vu par un nouveau:
                                - ça va vite chez vous
                                - je suis entrain de répondre, et le temps que j'écrive il y a déjà 2 réponses de plus....
                                - moi je suis du genre réponse "élargie" quand ça m'intéresse.... donc genre tortue pour répondre ..
                                - donc les posts s'enchaînent avec des sauts de réponses ... est ce que tout le monde arrive à suivre chez vous ...
                                - ça ne me gêne pas (pour l'instant) ... mais ça peut peut être gêner certains lecteurs du sujet ....
                                - ???????????


                                Bonjour Deb76,

                                Merci de ton apport.

                                J'ai regardé ton lien (mais seulement la page mise en lien, pas le reste du site).
                                (Si tu veux qu'on regarde d'autres pages, mets les liens...)

                                Set theory, représentations graphiques, symétries. Oui c'est intéressant.
                                Mais tout ce qui concerne les modes pour moi est sensé être des outils (je suis peut être trop pragmatique ?).

                                Que retires tu de cette représentation, tu as peut être une manière particulière de l'utiliser... ?

                                C'est un peu comme en maths, on donne une définiition, un axiome (les intervalles de la gamme majeure), et on en déduit des propriétés (des théorèmes). C'est bien, ça marche, on est satisfait intellectuellement (ce n'est pas péjoratif du tout).

                                Par contre, en tant qu'outil (en général d'impro), il faut que les théorèmes (donc les propriétés applicatives) soient intéressantes (et suffisamment simples) pour aider le musicien dans son jeu....

                                Je vois que les représentations de ton lien mettent en évidence les 1/2 tons (j'en ai parlé).
                                Visuellement c'est intéressant.
                                Dans mon jeu je préfère "entendre" ces mouvements de 1/2 tons (j'ai cité l'ex du II V I avec des mouvements internes, qui génèrent l'altération ...)

                                Bien sûr une échelle (de la gamme majeure ici), est un système organisé, par définition (d'où on déduit les modes courants, par propriétés...).

                                La capacité d'abstraction de l'être humain est impressionnante, on peut créer de nombreux "modèles" (numériques, voire numérologiques, géométrique, voire graphiques, avec des équations, empiriques, statistiques, aléatoires...)
                                Tout ça est très bien est intéressant.
                                mais ça dépend du but que l'on se fixe (de l'utilité pour soi, entant que musicien).

                                Pour moi, ces modes sont un outil pour mon jeu, et pour l'instant je ne vois pas l'intérêt des représentations visuelles, ici simples sur l'échelle de la gamme majeure.
                                Qu'en est il pour l'altération qui m'intéresse ? (et qui , pour moi, donne un sens musical à une phrase, c'est dans le phrasé jazz) ....

                                Envisages tu le "jeu modal", ou bien le "jeu avec des modes" ( définit dans mon long message): je pense que c'est à définir en préalable si on veut se comprendre, sinon on peut arriver vite à une incompréhension dommageable pour la discussion....

                                De mémoire, la set theory a été construite pour la musique contemporaine (au sens quasi atonale) mais je me trompe peut être ... ?

                                Une théorie a toujours un domaine d'application (souvent restreint).
                                La gravité de Newtion avait son domaine d'application, Einstein (je caricature) l'a étendue énormément .... A t on besoin de la relativité pour monter une caisse au 1er étage ??? Mais on en a besoin (en partie) pour envoyer une sonde sur Mars ... On en a complètement besoin pour analyser les étoiles doubles ou les trous noirs, et dans ce cas c'est loin d'être suffisant ... !!!!!
                                Théorie <-> domaine d'application ... ??????
                                pour être plus simple, la vitesse de propagation du son dans l'air peut être inutile (effet négligeable), ou bien à prendre en compte (grand espaces ...)
                                Je m'arrête pour ne pas dériver.

                                Donc à voir, apporte si tu le souhaites, des éléments d'utilisation (avec exemples concernant la musique, le jeu, les morceaux etc... ) ....

                                Mais tu as peut être des aptitudes kinesthésiques: auditif/visuell ? (que je n'ai pas ...)??,

                                Si je résume mon avis général sur les modes: les modes sont un outil de travail, et pas une vision théorique.
                                Mais je suis ouvert à une autre vision, qui a ses applications.
                                (Archimède, Pythagore, Newtion, Galilée, Einstein , et j'en passe plein, on bien galéré pour faire comprendre leurs idées... cependant on s'en sert beaucoup dans beaucoup de domaines ...)

                                Un théoricien doit beaucoup exemplifier pour convaincre.

                                Quelques phrases à connotation un peu Zen (j'aime bien ça):
                                La musique est elle une science ou un art?
                                La musique est mouvement l'âme, mais la musique est vibration....
                                La musique sentie est un langage sans mots ....

                                PS: reste dans la discussion en apportant des compléments.

                                Bien musicalement,
                                Alain
                                Roland RD2000, Nord Piano 2 HP, KORG PA900
                                FocusRite Scarlett 6i6, Lucas Nano 300, 2xMonitors CM30,
                                MacBookPro + Logic Pro X + divers VSTs (AU), Zoom Q2n, Boss VE-5

                                Cheminer ou arriver: quel est mon but ? La musique est un chemin infini...

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